Jean Girel
Exposition du 27 juillet au 3 septembre 2013
Vernissage le samedi 27 juillet de 18h30 à 21h.
Conférence de l’artiste le samedi 27 juillet à 17h : présentation du travail et de la démarche artistique.
Ouverture tous les jours de 11h à 19h.
Jean Girel est né en Savoie en 1947. Il s’initie à la poterie chez un potier traditionnel à 14 ans . Il étudie ensuite à l’Ecole des Beaux Arts de Macon et débute sa carrière en tant qu’artiste peintre. A partir de 1975, il se consacre entièrement à la céramique.
Il a exposé dans de nombreux musées et galeries en France et à l’étranger. Jean Girel est l’auteur de plusiseurs ouvrages concernant la céramique et prépare actuellement un livre qui s’intitulera : La céramique Song ou l’art des cinq éléments. Ouvrage de synthèse de trente ans de recherches, d’expériences et de découvertes inédites sur la céramique chinoise et l’un de ses sommets (sortie du livre aura lieu en 2015 lors d’une exposition à Genève regroupant tous les travaux et les œuvres réalisés par l’auteur dans ce domaine).
Distinctions :
Lauréat du Salon des Ateliers d’Art, Paris, 1979
Médaille d’or de la Biennale de Vallauris, 1980
Grand Prix départemental des Métiers d’Art, 1980
Stand gratuit du premier Salon Ob’art, 1985
Mention spéciale, Grand Prix Palissy, 1991
Maître d’art, promotion 2000
Chevalier des Arts et Lettres, 2007
Fables
La redécouverte de l’immensité du paysage depuis le nouvel atelier a coïncidé avec un évènement que j’attendais depuis 40 ans : une exposition en 2008 de l’ensemble de l’œuvre du peintre flamand Joachim Patinir, premier peintre de paysage pur, précurseur et génie inégalé du genre. J’ai cherché alors, sur des formes simples de disques ou de cylindres, un équivalent de la perspective atmosphérique, par un jeu de glacis, de fondus de tons bleutés venant diluer les matières brunes et terrestres des premiers plans.
Il ne s’agissait pas de travailler le paysage en peintre, avec des pinceaux, comme ont pu le faire Chaplet dans ses barbotines ou les peintres de la manufacture qui ont su copier à merveille des tableaux de maîtres, mais de chercher des couvertes aériennes pour le ciel, fondantes et diffusantes pour les lointains, terrestres et solides pour les premiers plans. Le travail de superpositions se faisant entièrement à l’aveugle et seul le défournement pouvant me dire si j’ai eu la bonne intuition et si le feu et la matière ont bien fait leur travail.
J’ai repris en 2012 cette recherche, non plus devant le paysage bourguignon, mais sur le thème de la montagne, à partir de souvenirs d’enfance dans les Bauges et les Préalpes pour une exposition au musée Faure d’Aix-les-Bains.
Je pensais à cette occasion m’être débarrassé de cette obsession du paysage, mais l’émotion ressentie récemment à Lille lors de l’exposition « Fables du paysage flamand » a été telle que j’ai éprouvé le besoin d’explorer de nouveau ce thème, cette fois-ci en tentant d’y intégrer la part d’étrangeté émanent de ces tableaux flamands. Ce n’est bien-sûr ni dans la mythologie ou la Bible que je vais alors chercher une histoire, mais dans une nouvelle matière céramique, ou une couleur dissonante qui, introduisant une aventure, tentera de décaler la perception du paysage vers d’autres fantasmes.
Jean Girel