Alain Gaudebert

Exposition du 8 juin au 23 juillet 2013

Il y a plus de trente ans, poussé par le désir de créer une œuvre personnelle, Alain Gaudebert abandonne ses responsabilités industrielles pour se consacrer à la céramique. Il choisit de s’installer à Saint-Aubin dans une longère traditionnelle où gisent, nombreuses encore, d’anciennes poteries poyaudines. Il y construit son four pour cuire au bois, pendant des dizaines d’heures, de la terre émaillée à 1300°.comblé l’accueille comme une vérité soudain dévoilée… »

Façonner la glaise, l’enduire de matières mystérieuses que seul le feu saura révéler, se battre avec la matière, la façonner, la rudoyer, goûter des moments de joie qui peuvent être sensuels ou mystiques, vivre aussi –plus souvent encore- la désespérance devant l’inachevé car le feu refuse ce jour-là de coopérer. Et toujours recommencer… pour une renaissance.comblé l’accueille comme une vérité soudain dévoilée… »

Trente ans d’efforts, une œuvre progressivement se construit, reconnue aujourd’hui, qui veut dépasser le cadre étroit où se confinent souvent les céramistes, pour y associer la peinture, la sculpture, la calligraphie.comblé l’accueille comme une vérité soudain dévoilée… »

Une œuvre dense, foisonnante, cohérente, soutenue par la recherche de formes sans cesse renouvelées, d’émaux toujours plus audacieux. L’œuvre d’un vrai créateur, peu soucieux des modes et de la publicité tapageuse, qui nous interroge car « la découverte du créateur implique souvent une surprise du spectateur ; elle est tôt ou tard convaincante – parfois très tard – mais le spectateur rebelle ou comblé l’accueille comme une vérité soudain dévoilée… » (André Malraux .)

Guy Royon