Élisabeth joulia

FAITES ENTRER L’INFINI

 

L’artiste

Élisabeth Joulia est née le 30 juillet 1925 à Riom (Puy-de-Dôme). Après des études aux Beaux-Arts de Clermont-Ferrand et de Paris pour être fresquiste, elle s’inscrit aux  Beaux-Arts de Bourges où le céramiste Jean Lerat lui transmet sa passion pour l’argile. Le 10 avril 1949, elle s’installe à La Borne, un village de potiers dans le Cher, où elle travaillera jusqu’à sa disparition, en août 2003.

Dès son arrivée, Joulia se libère de la tradition pour construire une œuvre qui n’a pas d’équivalent en Europe, ni même dans le monde. Vivant dans une austérité assumée, elle s’inspire de la nature pour dessiner, peindre, et créer des sculptures et des pièces d’usage quotidien. Joulia est devenue un mythe et une référence dans le monde des céramistes. Avec ses œuvres les plus célèbres, les “Amandes” et les “Éclosions”,  elle cherche à exprimer l’essence des vibrations de la vie.

 

La rétrospective

La rétrospective de l’artiste réunit 150 œuvres en grès ou terres enfumées, une quinzaine de bronzes et des œuvres graphiques couvrant l’ensemble de ses créations, de son installation à La Borne jusqu’à sa disparition.  L’exposition est construite en un cheminement chronologique  de quatorze étapes qui retrace  la vie et l’œuvre de Joulia.

Le parcours de l’artiste  évolue de façon permanente, en fonction de ses quêtes spirituelles.

 

La monographie

À l’occasion de l’exposition, un catalogue est édité par le Centre céramique contemporaine La Borne. C’est un ouvrage de 208 pages,  au format 24 X 24 cm. Il est illustré d’un grand nombre de photographies et de documents qui couvrent  la vie et l’œuvre. La vie d’artiste de Joulia s’affirme durant son enfance, silencieuse et solitaire,  là où se prennent les grandes décisions et se cristallisent les refus. Elle y découvre la nécessité de puiser au fond d’elle-même les richesses des ressources intérieures: « J’étais neuve pour rentrer dans la vie, je m’y suis engouffrée tête baissée, sans grand discernement, mais avec une rigueur qui me stupéfie encore. J’avais une ambition au-delà de mes moyens, j’ai décidé de démarrer au point zéro. Je voulais être seule juge de moi-même.

Pour exprimer l’intensité des créations  de l’artiste, l’ouvrage s’attache  à faire vivre la vie intérieure  de Joulia et à rejoindre ces points vibrants que constituent  le secret et la solitude de l’atelier,  faisant  résonner à la fois la vie et l’œuvre, intimement liées. L’écriture suit Joulia dans ses recherches à La Borne et durant ses séjours en hiver, au Népal, en Égypte et au Soudan, dans sa quête inlassable de spiritualité. Elle fait entrer  dans l’univers intime et artistique de Joulia, qui se définit avec un brin d’humour et d’autodérision par ces quatre mots :

La fleur et le roc
Ascétisme et passion

 

 

Exposition du 23 novembre au 31 décembre 2019.
Samedi 23 novembre :

16h30 : conférence de Joseph Rossetto. Mise en images par Emmanuel Charon. Lecture de poèmes de Joulia par Céline Baliki.
De 18h00 à 21h : vernissage 

Ouverture tous les jours de 11h à 18h (fermeture le 25 décembre)